Cette semaine, je vous propose un jeu dont vous n’avez peut-être pas beaucoup entendu parler. Il s’agit de « Majin and the Forsaken Kingdom ». Ce jeu est dans la lignée d’ « ICO » ou bien de « Shadow of The Colossus ». On vit ici une aventure à travers un personnage héros malgré lui. Tepeu (à prononcer te-pé-ou) est un voleur qui a un don des plus particuliers: il parle aux animaux. Il est l’un des seuls humains survivant d’une grande catastrophe. Il vit dans un monde désolé où tout est envahi par les Ténèbres et d’étranges guerriers recouverts d’une espèce de goudron en sont les sinistres émissaires. C’est grâce au bouche à oreille des animaux que vous serrez conduits jusqu’à un château où se trouverait une créature légendaire,
le « Majin ». Après une petite séquence d’infiltration, on découvre le bonhomme, une sorte de monstre gentil qui a tout le temps faim et qui souffre d’amnésie. Evidemment, ce dernier a perdu la plupart de ses pouvoirs et il falloir les retrouver. Ces pouvoirs, qui sont liés aux éléments de la nature (vent, flamme, foudre…), se récupèrent via des énormes fruits disséminés un peu partout dans l’univers. Votre compagnon, qui s’appel Teotl, vous aidera vaincre les Ténèbres grâce à sa force et ses pouvoirs végétariens (les fruits). Petit à petit, Teotl recouvrira la mémoire, vous aidant ainsi à découvrir ce qu’il s’est passé dans le royaume. Le fait est que l’on va vite devenir dépendant de son gardien, car tout seul, on n’est franchement pas fort, et que Teotl est le seul à pouvoir détruire définitivement les ennemis.
Question jouabilité, le jeu est plutôt agréable, il n’est pas trop dur de diriger votre compagnon qui est géré le reste du temps par l’IA ; évidemment, il y a toujours quelques ratés, par exemple, il ne va pas là où vous voulez qu’il aille, ou encore il ne combat pas le bon ennemi. Toutefois, après un temps d’adaptation et une maîtrise des différents pouvoirs du Majin, on arrive à se sortir de la plus part des échauffourées. Le jeu étant de type Action/Aventure, on enchainera les phases de combats et les phases de réflexions puisque comme Teotl est un peu grand, il ne peut pas, contrairement à vous, se faufiler un peu partout. Les animaux vous parleront tout au long de l’aventure avec des voix humaines (ça fait toujours bizarre d’entendre un perroquet avec une voix grave à Barry White) pour vous donner des indices ou vous parler de l’univers.
Vous aurez remarqué que les noms des héros sont à consonance précolombienne, ce n’est pas un hasard. L’univers s’inspire en effet de l’architecture précolombienne, mais aussi d’armures de conquistadors, une ambiance que l’on ne voit rarement dans les jeux en général et qui aide celui-ci à sortir du lot. Enfin, évidement, on voit bien que le jeu possède un message écologique, les Ténèbres ont un aspect de pétrole/goudron et votre compagnon fait plutôt esprit de la forêt que gros mecha en armure et il ne mange que des produits bio (même s’ils sont un peu bizarres). En somme, « Majin and the Forsaken Kingdom » serait le fruit de l’union entre « Zelda » et « Ico ».
C’est un jeu vidéo qui vous assurera au moins les 10 heures syndicales pour ceux qui veulent finir le jeu le plus vite possible, mais il peut être bien plus long si jamais vous souhaitez collectionner toutes les bribes de mémoires (qui vous donnent un costume super classe) et les coffres cachés un peu partout dans l’univers. Je conseille vivement ce jeu qui a été produit par Yoshiki Okamoto (connu pour son travail sur les séries Resident Evil ainsi que Street Fighter entre autres…) La magie du duo opère malgré le fait que vous ne contrôliez vous-même qu’un seul personnage à plein temps.
Petit plus pour les possesseurs de PS3, un petit add-on est disponible gratuitement avec un code (pour moi, il était disponible dans la boîte). Je ne l’ai pas encore essayé mais c’est toujours agréable d’avoir un petit quelque chose en plus que la version console de Billou.