Paola Crusoé ou comment survivre sur une île déserte au XXIe siècle

12 06 2013

Paola Crusoé, jeune fille cadette de la famille se réveille échouée sur une plage d’une île tropicale déserte. Après avoir retrouvé son père et son frère, ceux-ci doivent apprendre à survivre sur cette île paradisiaque mais inhospitalière. Matilde Domecq nous livre à travers ces pages une version moderne du classiques de la littérature Le Robinson Suisse, inspiré lui-même du célèbre roman de Daniel Defoe. Nommé au festival d’Angoulême dans la catégorie Jeunesse, cette bande dessinée nous propose une histoire touchante et humoristique.

Paola Crusoé: Naufragée, Tome 1, Mathilde Domecq © Editions Glénat 2012

Paola Crusoé: Naufragée, Tome 1, Mathilde Domecq © Editions Glénat 2012

C’est à travers les yeux des enfants et non ceux des parents que l’auteur nous propose de nous narrer cette histoire de naufragés. On peut même dire que ce sont les enfants les plus débrouillards dans cette galère. Les adultes, le père de la famille et  Rachel, une autre rescapée, peuvent être perçus comme des personnages quelque peu dépassés par les évènements. Ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la marche à suivre, savoir s’il faut installer un campement durable en attendant des secours ou trouver tous les moyens en leur pouvoir pour réussir à s’évader de leur prison insulaire.

 » A l’ère de Google Earth… je me retrouve à faire des signaux de fumée. J’hallucine !  » Lire le reste de cette entrée »





Herakles ou le mythe d’Hercule revisité

29 05 2013

Une couverture noire avec un visage dur, celui d’un homme, ou plutôt d’un demi-dieu qui vit avec un bien trop lourd passé. Cette bande dessinée  nous narre le destin du héros Héraclès, signifiant littéralement « gloire d’Héra » comme on nous le rappel au fil des pages, contraint à réaliser douze épreuves héroïques pour prouver sa valeur. Édouard Cour nous fait revisiter le mythe de l’un des héros le plus célèbre de l’antiquité grecque, Hercule. Comme toujours, l’éditeur  Akileos nous propose un petit bijou et nous surprend toujours par la qualité de sa ligne éditoriale.

Herakles, Tome 1, Edouard Cour © Akileos Editions 2012

Herakles, Tome 1, Edouard Cour © Akileos Editions 2012

Édouard Cour, auteur et dessinateur, choisit de nous raconter l’histoire d’Hercule et de ses douze travaux d’une manière assez originale. Il y a tout d’abord choisi un parti pris graphique, les illustrations de la bande dessinée ont généralement une couleur dominante sur lesquels des tracés noirs au crayon gras sont rajoutés. Ce type d’illustration donne une identité graphique forte à l’ensemble de l’œuvre. On peut aussi citer l’effort particulier qui a été réalisé au point de vue des caractères typographiques, imitant l’écriture grecque ancienne tout en restant parfaitement lisible pour un lecteur moderne. Ce sont ce genre de petits détails que l’on apprécie et qui permettent une meilleur l’immersion dans cette fabuleuse histoire. Lire le reste de cette entrée »





Le Singe de Hartlelpool ou l’absurdité du patriotisme

24 05 2013

Primé à la dernière sélection officielle du festival d’Angoulême, Le singe de Hartlepool se démarque du reste des bandes dessinées en compétition. Le dessin de Jérémy Moreau à l’encre et à l’aquarelle donne un caractère unique à cette BD. Quant au scénario proposé par Wilfrid Lupano, il s’inspire d’une légende anglaise selon laquelle les habitants d’un petit village britannique auraient pendu un singe qu’ils avaient pris pour un soldat français.

    Le singe de Hartlepool, Wilfrid Lupano - Jérémie Moreau     © Guy Delcourt Productions ­2012

Le singe de Hartlepool, Wilfrid Lupano – Jérémie Moreau
© Guy Delcourt Productions ­2012

A travers cette légende, l’auteur nous montre jusqu’où va l’absurdité au nom du patriotisme, la haine de l’autre. L’auteur nous rappel d’ailleurs dans son synopsis que

« c’est important les frontières, sinon on ne sait plus qui haïr. »
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Japan Expo/Comic Con’ 2011 (2)

25 07 2011

Dans ce deuxième article sur Japan Expo/Comic Con’, je développerais plus en détail les moments qui étaient moins en relation avec Rôliste.TV (premier article ici !). Je vous parlerais donc de ce que j’ai pu voir et qui ne pouvait pas rentrer dans le premier article, faute de place.

Commençons tout d’abord par le cosplay. Pas trop de Naruto cette année et un beau nombre de costumes très réussis. On constatait que les personnes quelque peu novices dans la confection, qui arrivaient difficilement à faire deviner leur personnage, se munissaient de pancartes avec le nom du héros qu’ils interprétaient. Mais, si l’on voulait voir de superbes Cosplays, il fallait se rendre à la finale de l’ECG (European Cosplay Gathering). Cette compétition présente chaque année à Japan Expo est une finale des différentes concours cosplay en Europe. Pas moins de dix pays participent à l’ECG. Le concours comporte deux catégories, l’une individuelle et l’autre en groupe de deux ou trois personnes. Globalement, on peut dire qu’à ce niveau de la compétition, tous les costumes que l’on voit sur scène sont beaux et travaillés. Bien sûr, certains comportent plus d’accessoires ou demandent un outillage plus complexe, mais là où l’on peut véritablement voir la différence entre les compétiteurs, c’est sur la mise en scène. On constate que la plus part des participants ont mis tellement de temps à confectionner leurs costumes qu’ils en ont quelque peu oublié le jeu de scène. Ils n’ont pas forcement réfléchi comment le public serait placé, ce qui peut donner une représentation où l’on verra une personne de dos pendant quasiment tout leur passage sur scène. Je vous donne donc le palmarès des gagnants :

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« Zombillénium » d’Arthur de Pins

2 11 2010

Halloween n’étant pas loin je me suis dit qu’il était de bon ton de faire un petit article dans l’air du temps. Je vais donc vous parler cette fois si de « Zombillénium », la nouvelle bande dessinée de Arthur de Pins. Cet auteur ne vous est sans doute pas inconnu car il a déjà officié sur les bandes dessinées « Péchés mignons » qui sortent dans le magazine Fluide Glamour, mais il a aussi réalisé les illustrations de la série des « Osez… » chez la Musardine Editions. On peut dire que cet auteur s’est fait un style propre très distinctif avec des personnages SD (super deformed, une grande tête et un petit corps) et un trait de dessin très informatique.

peches mignons

Péchés Mignons, la première série de Arthur de Pins pré-publié dans le magazine « Fluide Glamour »

J’avais beaucoup aimé son humour avec un zeste d’érotisme de sa série principale « Péchés Mignons », qui, d’après moi offre un peu de fraicheur dans l’univers fluide glacial. Je dois avouer que j’avais un peu d’appréhension vis à vis de cette nouvelle BD étant donné que son travail dans le collectif « Coiffeurs pour dames » n’était pas franchement un succès. Toutefois cette BD étant éditée chez Dupuis, je me suis dit qu’il fallait peut être tout de même y jeter un coup d’œil. Après lecture, je dois dire que j’ai bien fait de passer outre ma première appréhension puisque cette bande dessinée est vraiment sympathique et apporte du nouveau dans le créneau super encombré de la thématique « Zombie ».

Parenthèse à part, il faut tout de même avouer que les zombies sont partout en ce moment, il suffit de regarder les étals des libraires et le nombre de films ainsi que les jeux vidéos qui traitent ce thème. Cet article est donc fait pour vivement conseiller cette BD qui plaira même aux gens qui ne sont pas fan de zombies. Ici pas de gore, de tripes dans tout les sens, de cannibalisme à tout va. Tout simplement un parc d’attraction où tous les employés sont des créatures surnaturelles et ce, à l’insu des visiteurs. Un espèce de Disney Land de l’épouvante mais pas trop tout de même ou les petits et les grands peuvent venir se divertir. Le pitch de la série est bref mais simple:

« Ici, on embauche… pour l’éternité. »

zombillenium

Gretchen, le premier tome de la série « Zombillénium »

On y suivra donc les aventures d’une toute nouvelle recrue… qui l’est devenue à son insu ainsi que celle d’une stagiaire, Gretchen (qui donne son nom au premier tome), un peu particulière qui a visiblement des dons extraordinaires mais qui ne sont pas facilement contrôlables. Vous en dire plus ne ferait que gâcher le plaisir de la lecture. Je dois tout de même dire que je pense qu’Arthur de Pins est sans doute un grand fan de Michael Jackson.

Niveau dessin, on voit que Arthur, tout en restant dans le même style graphique a tout de même changé un peu sa manière de dessiner. Ici les personnages sont plutôt de taille proportionnés et peut être un peu moins schématisés que dans sa série « Péchés mignons ». C’est donc pour moi une franche réussite, un scénario sympathique avec beaucoup d’humour et un bon développement en perspective.  J’attends la suite de cette série avec une grande impatience.