J’ai constaté que de nombreux éditeurs de jeux de rôle se mettaient à sortir d’autres types de jeux, et tout particulièrement des jeux de cartes, attirant un plus large public que celui des rôlistes,. Le PDG de l’éditeur « Edge » n’a d’ailleurs pas caché dans une interview qu’il avait accordé à Tri Trac que c’est un secteur plus rentable que celui du jeu de rôle. Le jeu de carte est sans doute moins segmentant, vous pourrez ainsi jouer sans problème à un jeu de cartes avec un ami qui n’aimerait pas forcement prendre part à une partie de jeu de rôle. Certains de ces jeux, s’inspirant d’ailleurs de certains traits du jeu de rôle, sont sans doute plus connus du large public, on pense notamment à « Munchkin » et ses différentes extensions ou encore au « Loup-garou de Thiercelieux » qui font un tabac.
Toutefois, ces jeux n’ayant pas vraiment besoin que l’on s’y attarde car déjà célèbres, j’ai décidé de vous parler de deux petits jeux de cartes de chez XII Singes, Sakura Boys and Girls dans un premier temps et de Hanabi et Ikebana par la suite.
Sakura Boys and Girls est un jeu de cartes qui pourrait s’apparenter à première vu un jeu de « Memory ». On dispose sept cartes sur sept lignes et on place les cartes restantes en son centre. Tous les joueurs (de 2 à 5) partiront du centre, appelé l’internat pour s’étendre en haut en bas, à gauche ou à droite. Le but du jeu est de former des couples idéaux entre de jeunes lycéens et lycéennes, chacun ayant leurs centres d’intérêts propres qu’il faudra faire coïncider pour engranger le plus de points possible.
Premier constat, il faut de la place pour déployer toutes les cartes. N’espérez donc pas y jouer dans les transports. Second constat, les cartes sont plutôt agréables avec des dessins biens faits, même si le fond de la carte est le même chez tous les garçons et chez toutes les filles. Ainsi dans le monde de Sakura Boys and Girls, seuls les garçons ont le droit d’avoir un ordinateur et les filles d’avoir du carrelage par terre… Ce n’est néanmoins qu’un détail qui ne gâche pas la partie et permet de repérer plus facilement les cartes « garçon » et les cartes « fille ».
Par la suite, on peut constater un petit cafouillage dans l’explication des règles de déplacement puisque qu’il est dit que l’on peut aller « vers une carte » et non qu’il ne faille se déplacer d’une carte une par une (les règles de gain de points le laisse supposer par la suite puisque plus les deux amoureux sont éloignés, plus vous gagnerez de points). Le reste des règles ne sont pas complexes mais il vous faudra un petit temps d’adaptation pour bien se rappeler tout les paramètres à prendre en compte pour les gains accumulés par les couples.
Le reste du contenu de la boite de jeu est constitué de pions et de jetons, on peut préciser que les petits jetons violets mis aux intersections se révèlent bien utiles une fois les cartes du jeu enlevés (une fois chaque couple réalisé, on enlève celui-ci de la table). Si le but du jeu à l’air assez simple, les joueurs avertis constateront qu’il y a des choix stratégiques à faire afin de rester en tête. Faut-il beaucoup de petits couples avec peu de points communs ou un petit nombre de couples qui engrangent beaucoup de gains, à chacun sa tactique.
Théoriquement, chaque carte forme un couple idéal avec une autre, toutefois cette dernière ne pourra pas toujours être assemblée si elle se trouve dans la pile de l’internat, et donc inaccessible. Après y avoir joué plusieurs fois, vous vous direz peut-être que c’est dommage que l’on ne puisse pas faire des couples « yaoi/yuri » dans le jeu car ça vous faciliterait bien la tâche à des moments (idée à creuser pour les XII Singes peut-être lol).
Un petit jeu agréable et facile d’accès, on peut y jouer aussi bien avec sa famille que ses amis geeks qui aiment les personnages manga. Le jeu aura néanmoins une durée de vie peut-être un peu courte. On fera agréablement deux parties de suite mais pas plus.
Je vous parlerais prochainement de Hanabi et Ikebana qui, d’après moi possède plus de potentiel.